A l'occasion de la journée internationale des droits des femmes, la cour d'appel de Nancy ouvre ses portes au public le matin pour présenter les dispositifs de protection des victimes de violences par conjoint
À l’occasion des trois ans du Grenelle des violences conjugales, François Pérain, procureur de la Répu- blique, et Anne Carli, directrice de cabinet du préfet de Meurthe-et-Moselle, se sont rendus dans des structures spécialisées pour faire un état des lieux des mesures mises en œuvre.
Dans le quartier de Saurupt, l’association Terres à Vivre gère l’un des trente Centres de prise en charge des auteurs de violences conjugales (CPCA) répartis sur le territoire national. Un dispositif imaginé en 2019 par le gouvernement, durant le Grenelle sur les violences faîtes aux femmes, qui permet un suivi psychothérapeutique des agresseurs.
... Si l’association s’occupait déjà, par le passé, de nombreuses
victimes et de quelques agresseurs, le CPCA a permis à Terres à Vivre de se sédentariser,avec ses locaux de l’avenue de Garenne et de changer de dimension notamment avec ses partenariats avec la
justice. « Le centre apporte quelque chose de nouveau pour les auteurs », reprend Élisabeth Perry. « Une prise en charge spécialisée violence par des professionnels formés sur ces sujets-là. » «
Il y a de la bienveillance, mais pas de compassion larmoyante », apprécie
Patricia. Car accompagner les auteurs, ce n’est pas cautionner leurs actes...
A Nancy, signature d'une convention relative à la mise en place du CPCA Grand Est - Terres à Vivre le 2/02/2022 au Tribunal Judiciaire de Nancy, en présence d'Elisabeth Moreno, Ministre déléguée
auprès du premier Ministre, chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l'Egalité des chances,
Arnaud Cochet, Préfet de Meurthe-et-Moselle,
Jean-Baptiste Haquet, président du Tribunal Judiciaire de Nancy
François Perain, procureur de la République,
Anne Heitz, directrice SPIP 54
Jean-Philippe Renard, directeur SSJ Anne
Elisabeth Perry, directrice du CPCA Grand Est - Terres à Vivre
À l’issue du Grenelle des violences conjugales lancé le 3 septembre 2019, le Gouvernement a acté la mise en place de centres de prise en charge des auteurs de violences conjugales (CPCA) afin de favoriser la prévention du passage à l’acte et de la récidive.
Face à la gravité et à l’ampleur du phénomène des violences au sein du couple, la prévention et la fin du cycle des violences constitue un enjeu essentiel des politiques publiques sociale, judiciaire et sanitaire.
Dans ce contexte, le Grenelle des violences conjugales a mis en exergue les améliorations à conduire en la matière, notamment en termes de dispositifs spécifiques à la lutte contre la récidive. La création de centres de prise en charge des auteurs de violences a dès lors été identifiée comme un nouvel outil pour lutter contre les violences conjugales et figure ainsi parmi les 46 mesures du Grenelle.
Sous l’autorité de Mme Élisabeth Moreno, ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, un appel à projets a été initié le 24 juillet 2020.
Suite à cet appel, 16 premiers centres ont été désignés en métropole et en outre-mer. Ces centres sont situés à Arras, Aurillac, Avignon/Hyères, Besançon, Cayenne, Creil, Fort-de-France, Limoges, Lorient, Magny-le-Hongre, Montpellier, Nancy, Rouen, Saint-Paul, Strasbourg ainsi qu’à Tours.
Ces centres proposeront aux auteurs de violences conjugales un accompagnement psychothérapeutique et médical afin, par exemple, de traiter les addictions, auquel pourra être assorti un accompagnement socioprofessionnel visant notamment à l’insertion dans l’emploi. Conformément aux engagements pris par le Gouvernement, un deuxième appel à projets sera initié début 2021 afin de doubler la couverture territoriale de ce dispositif.